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N°11 : La chouette hulotte

La chouette hulotte vient d'arriver et apporte avec elle le dernier numéro de la Biodiloise ! (pour lire le texte du mensuel, descendez la page ↓) 🦉 En effet, ce 11ème numéro sera le dernier de ce projet. Mes études ne me permettent plus d'y consacrer le temps que je souhaiterai, depuis quelques temps. J’espère, en tout cas, qu’il vous aura permis d’en apprendre un peu plus sur la faune qui nous entoure, à Saint Baudelle et ailleurs. J'ai pris un grand plaisir à vous préparer ces 11 numéros et à faire vivre ces animaux, le temps d'un instant, afin qu'ils vous racontent leurs histoires.

La biodiversité nous est précieuse, la connaître permet de mieux la préserver, prenez-en soin ! 🌱

Un grand merci à la mairie de Saint Baudelle pour son soutien. Et merci à tous ceux qui m’ont soutenu, suivi ou qui m’ont partagé leur passion. Vous avez participé à faire vivre la Biodiloise ! Merci 😊

Tous les numéros restent disponibles sur la page Facebook @biodiloise (lien en bas de la page). N'hésitez pas à venir jeter un oeil pour relire les précédents numéros et accéder à tous les contenus !

Trois petites chouettes

HOUHOU... HOUHOU... Vous avez sûrement entendu mon hululement lors de vos belles soirées de printemps et d‘été. Eh bien c‘est moi, la hulotte ! Je suis peu visible, mais on me reconnaît facilement à mes grands yeux noirs. Je suis un rapace nocturne, la nuit m‘appartient ! On dit souvent que mon cri ressemble de loin à un miaulement, tel un chat rodant dans la pénombre... Cela me vaut alors le nom de “chat-huant“. C‘est chouette, non ?

Pas touche à mes plumes

Depuis 2009, je suis classée espèce protégée (article 3 de l‘arrêté du 29 octobre 2009). Cet arrêté a pour but de fixer la liste des espèces d‘oiseaux protégés en France, et des modalités de notre protection. Il est donc, entre autres, interdit de me capturer, de me détruire, d‘enlever mes œufs et mon nid ou encore de dégrader mon milieu. Encore heureux ! Quand je pense que certains veulent nous voler dans les plumes, ça me fait hululer...

Un hibou très chouette

Comment s’appelle le mâle chouette hulotte ? Un hibou ? OOOH NON, perdu ! Bien qu’on ne fasse aucune différence en anglais (“owl” dans les deux cas), un petit détail permet de bien nous différencier. Avez-vous entendu parler des aigrettes ? Pas l’oiseau, non ! Des sortes de touffes de plumes au dessus de la tête des hiboux. Comme la plupart des autres chouettes, je n’en possède pas, alors je ne saurai pas vraiment vous dire ce qu’elles permettent de faire. Certains pensent qu’elles jouent un rôle dans la communication, comme des témoins de leurs humeurs. Je n’ai jamais pensé à leur demander, de toute façon on ne se parle pas beaucoup, chacun son arbre, chacun chez soi ! Oui c’est vrai que j’ai la mauvaise réputation d’être un tout petit peu agressive sur les bords... Bon c’est vrai que j’ai mon territoire et je n’aime pas trop qu’on s’en approche. Pour ma défense, qui n’a pas son panneau “propriété privée” parmi vous devant son entrée ? Mais en réalité, si j’attaque, c’est souvent parce que vous êtes proche de mon nid. Une vraie chouette poule quoi !

Du côté de l'UICN

L'UICN, c'est l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Elle classe les espèces selon leur état de menace. Elles vont de "préoccupation mineure" à "effondrée". La chouette hulotte est classée en “préoccupation mineure” en France et Pays de la Loire.

Couche-hulotte

Nous nous rencontrons en mars, ma saison de reproduction vient alors de commencer ! Jusqu’en juillet, mon mâle et moi allons nous occuper de nos petits, vivement les vacances en août ! Et nous resterons ensemble toute notre vie, une vraie histoire de contes de fées. Généralement, notre couvée est composée de 2 à 5 œufs. Je les couve pendant environ trois semaines, sans quitter le nid. C’est à mon mâle de m’aider pour me nourrir, un vrai gentleman ! Nos petits seront indépendants au bout de presque deux mois, ça grandit si vite...

"Chut" dit la chouette

Vous m‘entendez souvent par mon cri, mais avouez que vous ne m‘avez jamais entendu quand je vole. C‘est vrai, je suis discrète, j‘agis dans l‘ombre. Pourtant avec de si grandes ailes, il ne semble pas facile d‘être aussi silencieux. Eh bien détrompez-vous ! Comme tous les oiseaux, nos ailes sont composées de plumes différentes. Mes rémiges, les plumes permettant le vol, sont adaptées pour un vol silencieux, car elles sont composées de petites barbules qui atténuent le frottement de l‘air dans mes plumes. Cette adaptation m‘est indispensable pour chasser de nuit sans me faire repérer. Astucieux, n‘est-ce pas ?

Dans la forêt lointaine

Houhou ! Levez la tête, je suis là haut ! Et oui, je vis dans les arbres. Ils me sont indispensables pour vivre. J’ai surtout une préférence pour les feuillus. Je peux vous confier un secret ? Je n’ai jamais été très habile pour construire les nids. Je préfère de loin trouver un arbre creux ou avec un cavité pour y installer ma petite famille. Je sais aussi profiter de vos infrastructures. Le vieux grenier de Jean-Pierre est d’ailleurs particulièrement accueillant ! Je suis un oiseau sédentaire, alors autant s’installer dans un bon nid douillet ! C’est vrai que je ne vis pas si loin de vous, près de vos jardins ou même des villes. Je m’adapte plutôt bien. A vous d’ouvrir l’œil, même si la nuit c’est un peu difficile.

Chasseur nocturne

Vous commencez à bien le savoir maintenant, je vis la nuit et je somnole le jour. Qui dit vivre la nuit, dit chasser de nuit. Mes ailes silencieuses, vous vous souvenez ? Et pour m’aider dans cette chasse nocturne, j’ai développé une vue et une ouïe excellente ! Dans un premier temps, mes yeux laissent passer la lumière deux à trois fois plus que vous. La position de mes yeux me donne aussi une très bonne appréhension des distances. D’ailleurs mes yeux ne bougent pas, mais je suis capable de tourner ma tête jusqu’à 270°. Une souplesse qui m’est bien utile. Mais mon atout fétiche pour la chasse nocturne est mon ouïe, particulièrement développée. Elle est en plus accentuée grâce à mon masque faciale (les plumes autour de mes yeux) qui dirige le son vers mes oreilles et me permet de localiser précisément mes proies. J’ai d’ailleurs un faible pour les petits mammifères ! Mais j’aime aussi des petits oiseaux, surtout les moineaux... Je sais, c’est toujours étonnant au début !

Le saviez-vous ?

Les “Chouans”, paysans lors des guerres de Vendée, tiennent leur nom du “chat-huant”, car ils utilisaient son cri comme signal de ralliement.

Le CV du jour

La chouette hulotte (Strix aluco) appartient à l’ordre des Strigiformes et à la famille des Strigidés. Cette famille est composée de plus de 200 espèces de rapaces nocturnes. Dans cette famille, on retrouve le grand-duc d’Europe, la chevêche d’Athena, ou encore le harfang des neiges, célèbre acolyte d’un sorcier très connu... La chouette hulotte a une longévité comprise entre 10 et 20 ans. Elle est présente dans toute la France. Sa répartition mondiale est assez importante : Europe, Asie et Nord de l’Afrique

(Parmi les illustrations en haut de cette page, vous trouverez la photo d'une jeune chouette hulotte qui a été recueillie dans un centre de soins)

Réponse à la devinette du n°10 : Combien d’espèces parasitées par le coucou ont été recensées ?

Plus d'une centaine, mais seulement 40 habituelles !

La Biodiloise, une idée originale de Mathilde Bahier (math.bhr53@gmail.com). Merci à L. Le Port pour ses illustrations.

AUTEUR : La Biodiloise

DATE : 15/03/2024

LIEN : https://www.facebook.com/biodiloise

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